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Elle a cessé de produire en 1985 faute de rentabilité.
La centrale aura fourni en électricité l'équivalent de 4% de la consommation électrique actuelle de
la Bretagne pendant 18 ans. La filière eau lourde a été abandonnée à partir de 1971 au profit
du système américain PWR plus performant.
Entre 1000 et 1500 tonnes de matériaux radioactifs ont été stockés depuis 1997 sur le site de Brennilis.
La phase de démantèlement d'une centrale est dangereuse.
Elle comporte trois niveaux selon les normes de la CEA :
phase 1 de 1992-1996
décontamination : chimique avec des gels, des mousses, physique (évaporation sous vide, aspiration)
mécanique (sablage, eau à haute pression)
découpe des matériaux mécaniques, thermiques ou électrothermiques.
Ce sont des robots qui exécutent ces opérations qui génèrent des quantités de déchets nucléaires.
phase 2 commencée en 1997 jusqu'en 2001 : le béton, la ferraille sont désossés puis mis en fûts , les métaux sont évacués.
La phase de démantèlement a été démarrée . Les opérations de démantèlement exposent
les travailleurs à des risques d'irradiation, de rejets intempestifs de tritium dans l'air.
Le transport de milliers de tonnes de déchets radioactifs est également une préoccupation.
100 000 tonnes de déchets dont 20% radioactifs ont déjà été déblayés.
La centrale est en déconstruction depuis 2001, c'est bien ce qui inquiète ce petit village du
Finistère des Monts d'Arrée au milieu des landes et des tourbières.
Les habitants regrettent qu'aucune étude épidémiologique n'ait jamais été réalisée par EDF,
manque d'argent.
Pourtant, les eaux utilisées pour nettoyer la centrale étaient rejetées dans un ancien chenal et
on a relevé une radioactivité anormalement haute avec les fortes pluies qui provoquent une
remontée rapide de la nappe phréatique à Brennilis.
La reprise du démantèlement de la centrale en octobre 2011 après 4 ans d'arrêt : une demande
d'autorisation pour démanteler le bloc réacteur, sa cuve et son enceinte fait craindre aux
associations des risques de contamination du milieu naturel.
Que va devenir le terrain, contaminé à jamais ?
Brennilis devrait être un chantier exemplaire mondial de démantèlement intégral d'un site nucléaire
à la fois en termes environnemental et sanitaire, économiques et sociaux.
L'intérêt du démantèlement des installations nucléaires en fin de vie, le choix de la stratégie de démantèlement est un enjeu national
Nous démarrons le début d'un demi-siècle en France : 58 réacteurs attendent leur tour.
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