dimanche 10 octobre 2010

Grève sur les terminaux pétroliers du Port de Marseille

La grève sur les terminaux pétroliers de Fos-Lavera se poursuit

Le mouvement de grève sur les terminaux pétroliers de Fos-Lavera entre dans son
14ème jour.
Cinquante-trois navires sont toujours bloqués dont 35 pétroliers. L'immobilisation d'un
navire de type tanker coûte entre 30 et 50.000 euro par jour.
L'approvisionnement maritime interrompu des raffineries ont déjà fait l'objet de mesures
compensatoires par la direction générale de l'énergie et du climat en liaison avec la profession
pétrolière. Les raffineries devraient s'arrêter faute de matières premières à partir de
dimanche a dit le porte-parole de l'Ufip (Union française des industries pétrolières).
Le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau assure que des acheminements
nécessaires seront faits afin qu'il n'y ait aucune rupture dans les stations et dépôts de
carburants.
Les acteurs du secteur font part de leurs inquiétudes suite à ce mouvement qui dure.
L'impact économique de cette grève sera lourd. Total reconnaît que la situation se complique dans la région.
Ce conflit compromet la compétitivité et la pérennité du raffinage de la région.
La CMA-CGM, 3ème armateur mondial, s'est vu forcé de restreindre ses escales au Port
de Marseille à destination du Nord Afrique, avec une seule escale au lieu de cinq. Les
perturbations diminuent la capacité des ports, affectent les services maritimes qui y
escalent et portent préjudice au commerce maritime français et aux importateurs et
exportateurs français.
Le "blocus" du port a déjà entraîné le week-end passé le détournement de plus de 11.000
croisiéristes et un manque à gagner de plus d'un million de chiffre d'affaires pour les commerçants.
L'union des ports de France estime que la situation devient "économiquement catastrophique".
Le trafic de marchandises dans les grands ports français a baissé de près de 12 % l'an dernier sur fond de crise économique et de mouvements sociaux dans les ports. Le trafic a reculé de
11,8 % en tonnage brut en 2009 dans les grands ports maritimes(Dunkerque, Le Havre -8,5 %, Rouen, Nantes-Saint-Nazaire, Bordeaux, Marseille -13,3 %, La Rochelle ).
Tous les ports sauf Rouen et Calais, axé sur le trafic vers la Grande Bretagne.
(Le Figaro.fr)

Les ports ont souffert du ralentissement des échanges de marchandises et de matières premières en raison de la crise mondiale, mais aussi de mouvements sociaux contre la
réforme des grands ports, décidée en 2008.
La mesure phare, le transfert de l'activité de manutention portuaire (grues et personnels) des grands ports à des sociétés privées pour lequel la procédure est en cours
port par port.
Les grèves à répétitions détruisent l'outil de travail général au profit d'une corporation
(ici les dockers et les employés du port).
Le souci des métiers et industries des activités portuaires s'inquiètent des retombées
négatives qui porte atteinte à l'économie du port de Marseille qui risque d'être boycoté
par tous.
Peu à peu le trafic marchandise passe par l'étranger plus efficace. De nombreuses entreprises
préfèrent débarquer en Italie ou en Hollande et ensuite par camion à travers la France.
En ce qui concerne les revendications formulées par les dockers, je pense qu'il est urgent, en France, d'avoir une équité pour l'âge de départ à la retraite.
Il n'est pas normal qu'aujourd'hui, certains métiers continuent de bénéficier de ces acquis de retraite à 55 ans. Ce départ anticipé se justifiait à une époque où le système de répartition pouvait le supporter, et où les conditions de travail étaient beaucoup plus pénibles.


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