jeudi 21 octobre 2010

pénurie de carburant

Mardi, à Nantes, des automobilistes patientaient dans la file d'attente d'une station service.
Le Figaro titre "La pénurie de carburant exaspère".

Sur 12.311 stations-service implantées dans l'Hexagone, 3.190 sont en
rupture de stock.
Les tensions sont vives sur le front des carburants. Jean-Louis Borloo, ministre en charge
de l'énergie, constate que plus d'un quart du réseau est paralysé suite aux perturbations
et à l'achat de précaution des automobilistes inquiets des risques de généralisation des grèves.
Chez Total, 4300 stations, 1.000 points de vente, les files d'attente s'allongent. Tous les
clients se plaignent.
Le mouvement, tout le monde en a ras le bol.
Le syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil) affiche sa
préoccupation dans au moins 17 départements, les soins à domicile ne pourront bientôt
plus être assurés.
Une augmentation de 500 % de la consommation de carburants aux pompes est observée. Les consommateurs sont obligés de patienter avant d'avoir accès à la pompe et ne cachent plus
leur exaspération.
Chez les professionnels, l'Organisation des transporteurs routiers européens (Otre) tire la
sonnette d'alarme en soulignant qu'en Ile-de-France, un nombre croissant d'entreprises
ne peuvent plus faire circuler leur flotte en totalité, faute de carburant.
Dans l'Ouest également, loueurs de voiture, chauffeurs de taxi et patrons d'auto-écoles expriment leur mécontentement face aux difficultés d'approvisionnement qui se
répercutent sur leurs activités.
L'Otre, la fédération des routiers s'insurge, au passage, des conséquences sur les prix, avec des augmentations de 15 à 20 % selon les régions.
Le ministre de l'Intérieur a ordonné le déblocage de la totalité des dépôts. Les manifestants et
les gendarmes mobiles jouent un petit jeu de cache-cache : dépôts bloqués, points
stratégiques et dépôts débloqués.
Les forces de l'Ordre continueront à débloquer autant que nécessaire les dépôts de carburants.
La situation reste figée dans les douze raffineries françaises désormais complètement
arrêtées, mais le gouvernement est "déterminé à rétablir une distribution normale des
carburants dans les stations-service, y compris par le recours aux importations
qui ont atteint depuis deux jours un niveau record.
Et après une interruption, il faut le temps aux installations pour se remettre à
fonctionner.
Il est absolument lamentable de bloquer ainsi l'économie pour des raisons liées aux avantages de certaines corporations.
La réforme des retraites doit passer par une uniformisation des divers statuts actuels.

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