jeudi 17 mars 2011

Japon : suivi nucléaire, menace radioactive

En cas de catastrophe nucléaire, les habitants du monde entier se demandent s'ils pourraient être affectés par un nuage radioactif.
La France peut-elle être touchée, comme elle l'avait été après l'explosion de la centrale
de Tchernobyl en 1986 ?
Le niveau des radiations autour de la centrale nucléaire de Fukushima était assez élevé
pour affecter la santé humaine.
Mardi, un niveau de radiation de 400 millisieverts par heure a été détecté autour du réacteur n°3. Un scanner du bassin expose à une dose proche de 10mSv.
Le risque reste localisé autour de la centrale.
La concentration en particules radioactives, notamment l'iode 131 et le césium 137 diminue
avec la distance. Plus on s'éloigne de l'endroit de la fuite, plus la concentration en radionucléides
et donc la nocivité baisse.
Les vents circulent à haute altitude et font le tour du monde en onze jours et pourront donc transporter des particules radioactives jusqu'en France comme l'a souligné
la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet :
"Si on va au bout du scénario catastrophe, il peut y avoir des retombées dans une large
partie de l'hémisphère nord, y compris, dans de petites proportions, en France métropolitaine".

La distance en la France et le Japon 10.000 km alors que Paris et Tchernobyl 2.000 km.
La Nouvelle Calédonie et Tahiti, qui sont les territoires français les plus proches du Japon
se situent dans l'hémisphère sud, ne recevraient que des niveaux négligeables de radioactivité
en cas de catastrophe.
Saint-Pierre et Miquelon se prépare à l'arrivée d'un éventuel d'un nuage radioactive avec des mesures de prévention compte tenu des rejets massifs attendus. Le gouvernement a
envoyé des comprimés d'iode à Saint-Pierre-et-Miquelon, en Nouvelle Calédonie, en Polynésie française et à Wallis et Futuna pour faire face à une éventuelle contamination .

Avec les émanations radioactives au Japon, notre alimentation devient potentiellement
dangereuse. Poissons, fruits, légumes, salades, produits laitiers.
Quels seront les aliments toxiques à éviter si un nuage radioactif se déplace ?
Les aliments qui fixent le plus les éléments nucléaires (césium, iode radioactif) transportés
par les nuages radioactifs sont les salades, les choux ou encore les champignons.

La France importe peu de produits alimentaires japonais. Ceux qu'elle importe sont les
produits traditionnels nippons : riz, produits à base de soja, sauces, tofu, légumes assaisonnés, algues.
La pollution est durable. 20 ans après la catastrophe de Tchernobyl, un rapport de l'ONU a
pointé des mesures élevées de radiocésium dans des poissons provenant de lacs d'Allemange
et de Scandinavie.
En France, les centrales nucléaires rejettent ponctuellement des substances telles que le
tritium.

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