Le Parisien.fr
Jamais la France n'a compté autant de détenus. Le nombre de prisonniers s'élevait
au 1er mai à 64.584, soit plus que le pic historique atteint en juillet 2008.
Le nombre de prévenus (en détention provisoire, en attente de jugement) s'élève à
16.882 pour 47.702 condamnés soit 26% des personnes incarcérées.
Le parc pénitentiaire n'a jamais été aussi grand (56.150 places) et le ministre
de la justice, Michel Mercier prévoit un plan de construction de nouvelles prisons et
la rénovation d'anciennes, de façon à obtenir plus de 70.000 places en 2018.
On constate les conséquences d'une surpopulation pénale avec la promiscuité dans
les prisons, une hausse de tensions et d'incidents, des bagarres entre détenus, des
agressions de surveillants, des suicides.
La solution passe par "une autre politique pénale" déclare Céline Verzeletti,
secrétaire générale de la CGT pénitentiaire à l'AFP.
Une orientation vers des alternatives à l'incarcération pour les courtes peines
avec un plus grand respect à la présomption d'innocence
(seuls 41,5% des détenus sont condamnés, donc 58,5% de présumés innocents).
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