samedi 30 avril 2011

France : un centre national d'alerte au tsunami dès 2012

Maxisciences
L'analyse du tsunami de Sumatra mobilise l'énergie des scientifiques en France.
A 11.000 km de la côte de Sumatra, le réseau de capteurs sismiques a détecté le
phénomène : un séisme de magnétude 8,2 sur l'échelle de Richter qui a provoqué le
jour suivant un tsunami et a soulevé la terre de plusieurs mètres en hauteur, le long
d'une faille sismique de plusieurs centaines de kilomètres.
L'onde aquatique se propageait à 800 km/h, cette vague meurtrière de 28 mètres de
haut avait fait 300.000 morts en janvier 2005.

Les chercheurs du Commissariat à l'Energie Atomique participent à son étude dans le
centre du CEA à Bruyères le Châtel en Essonne. Une structure d'alerte au tsunami est en
cours de construction, ce sera le premier centre opérationnel dès juillet 2012 en France.

Même si le risque de séisme en France, est faible, il n'est pas nul.
Aucune faille connue, de la taille de celle qu'on trouve au large de Sumatra ou du Japon,
longues de 700 ou 800 km ne nous menace.
Depuis le 18ème siècle, on dénombre 22 tsunamis en Méditerranée dont un en 1979 qui
a fait 11 morts entre Nice et Antibes.
En 1531, la ville de Lisbonne a été dévastée par un tremblement de terre qui a provoqué
une gigantesque vague sur les côtes françaises.

Par contre, La Polynésie française est menacée à tout moment d'un tsunami en provenance d'Amérique du Sud.
Le 26 décembre 2004 le tsunami qui touchait les côtes d'Asie du Sud-Est, le Sri-Lanka,
était détecté par les instruments dont le DASE (Département analyse, surveillance
environment) dispose en France.
Un réseau de 40 capteurs sismiques appelé Renass, mis au point par le CEA et
piloté par des universités, permet de détecter et d'étudier les séismes
qu'ils se produisent en France ou aux antipodes.
Les capteurs ont été disposés dans des sites en région montagneuse comme les Ardennes, les Vosges, les Alpes, le Massif Central ou les Pyrénées ainsi qu'en Bretagne.
Cette création est une bonne nouvelle pour l'Hexagone, on peut regretter qu'un tel dispositif
n'existe pas pour l'Outre-Mer.

Le CEA pourrait également utiliser les capteurs pour détecter d'éventuelles explosions nucléaires souterraines dans le monde.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire