La Cour d'appel de Versailles vient de reconnaître le lien entre le médicament et
le handicap d'un petit-fils d'une femme ayant pris du Distilbène et le versement
d'1,7 million d'euros de dommages et intérêts.
Le DES a été commercialisé de 1950 à 1977 sous le nom de Distilbène et StillbestrolBorne
C'est une hormone de synthèse qui a été prescrite par des médecins aux femmes qui
subissaient des avortements à répétition , des accouchements prématurés, ou pour
traiter des hémorragies gravidiques.
Ce médicament continue d'être prescrit aux patients ayant des métastases de cancer de la
prostate où il a fait preuve de son efficacité.
Le Distilbène s'est avéré nocif aux femmes enceintes. Une équipe de chercheurs
français a publié les résultats d'une étude démontrant l'effet transgénérationnel des effets
nocifs du Distilbène. L'article publié dans la revue "Fertility and sterility" indiquait qu'il y
avait un impact sur plusieurs générations pour les enfants exposés in utero et surtout pour les filles. Il est responsable d' anomalies génitales chez les enfants nés de mères ayant pris du DES pendant leur grossesse (les "enfants DISTILBENE").
De 150.000 à 200.000 femmes auraient pris du Distilbène en France avant son
interdiction en 1977 et les experts évaluent à 160.000 le nombre d'enfants exposés
pendant la grossesse en France. (Le Monde.fr)
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