vendredi 7 janvier 2011

Justice : remise en liberté d'un mineur

Les mineurs délinquants, quelle solution ?
L'insécurité est devenue le thème principal de la campagne électorale des présidentielles.
Les acteurs politiques veulent répondre à cette préoccupation parce que l'insécurité
résume nos angoisses :
insécurité urbaine, alimentaire, chômage, flexibilité du travail, crise des dispositifs de
protection sociale.
Les juges sont stigmatisés pour leur laxisme envers les délinquants, et en particulier les jeunes.
On est dans une société où il y a de plus en plus de violence, mais pas seulement des jeunes.
La société est à l'image de la montée de la violence en générale.
Le renforcement continu des inégalités sociales, économiques qui conduit à des poches de pauvreté, concentrant le chômage ouvrier et les populations d'origine étrangère en font les
premières victimes.
La disparition progressive de toute une série d'agents dans les années 1950-1970, qui assuraient des régulations sociales et politiques du fait du monde ouvrier, de la présence
des églises, du développement de l'éducation spécialisée, d'une forte présence humaine dans
les transports publics ...
Un jeune commet un délit, puis il récidive.
L'incarcération des mineurs est-elle la solution lorsque des solutions plus légères, comme une démarche d'insertion, un suivi éducatif, un placement, des travaux d'intérêt général, la prison avec surcis.
Une délinquance faite de vols et de cambriolages s'est développée.
de jeunes pauvres volent des plus riches qu'eux, c'est-à-dire essentiellement d'autres moins
pauvres qu'eux.
Cette délinquance prend la forme d'une économie souterraine et constitue la forme de l'isolement de certaines cités résignées à leur marginalisation
(trafic organisé de cannabis, vente de drogue).
La polémique sur les mises en cause des magistrats après la condamnation de sept policiers
à de la prison ferme continue de faire des vagues.
La Seine-Saint-Denis est un département où les policiers comme les juges travaillent dans des conditions très spécifiques.
Le tribunal de Bobigny compétent pour les affaires jugées en Seine-Saint-Denis, est un théâtre régulier de tensions entre magistrats et policiers.
Les syndicats policiers, à l'instar de Synergie-Officiers, parlent d'un tribunal
"connu pour receler les pires idéologues de la culture de l'excuse quand il s'agit de remettre dehors à tour de bras les trafiquants de stupéfiants, braqueurs, auteurs de tentatives
d'homicide".
La prison est criminogène, on le sait de longue date. On ne protège l'ordre public qu'à court terme.
Des établissements pénitentiaires pour mineurs ?
La majorité a 16 ans ?
ce sujet est d'actualité.
Cela signifierait le droit de vote à 16 ans, le
droit au mariage, le droit de conduire mais aussi la responsabilité judiciaire à 16 ans
(au lieu d'être jugé en tant qu'enfant, on est jugé en tant qu'adulte, voila) ?

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