vendredi 7 janvier 2011

sexualité chez les handicapés

En France, des associations oeuvrent à la mise en place de services d'assistance sexuelle.
La question de la sexualité des personnes handicapées avec des personnes considérées
comme "valides", reste un tabou fort.

François Fillon s'engage à soutenir la loi sur le statut d'aidant sexuel.

"J'y suis rigoureusement, formellement, totalement opposée. Vous pensez que la
ministre en charge du droit des femmes va soutenir un truc pareil ? a déclaré Roselyne Bachelot
à propos de la proposition de loi du député UMP Jean-François Chossy sur le statut d'aidant ou assistant sexuel pour les personnes handicapées.
Le ton est monté, entraîné un conflit ouvert au sein de l'UMP entre Jean-François Chossy
pour l'assistance active à la sexualité des handicapés et ses contempteurs et Roselyne
Bachelot en termes peu amènes.
François Fillon a donc été poussé à sortir de sa réserve et est intervenu fermement.
Après avoir rappelé Roselyne Bachelot à l'ordre, il a félicité J.F Chossy pour la qualité de son
travail.
Le député UMP, Jean-François Chossy, a été missionné par le premier ministre pour
réfléchir à l'évolution des mentalités et le changement du regard de la société sur les personnes handicapées".
"Monsieur Chossy a fait un travail de grande qualité, il s'est investi sans compter dans cette
mission, mettant en place un protocole expérimental précis. Chaque fois qu'il a envisagé une
piste, il l'a lui-même testée et a régulièrement partagé ses avancées avec moi".
Face à ceux qui s'inquiètent de ce que la frontière soit bien trop étroite entre assistance
sexuelle et prostitution, le premier collaborateur adjoint du présidentissime s'est voulu
rassurant.
"Il n'est pas question de prostitution. Les aidants sexuels seront recrutés sur concours de la fonction publique. Il s'agit là d'une garantie de sérieux puisqu'on sait que la prostitution est
avant tout le fait de réseaux cosmopolites roms ou africains, bref, une déviance due à la pauvreté et au manque d'instruction. Or ce concours sera ouvert uniquement aux Français de souche
détenant un diplôme équivalent à un bac+3".
Un concours dont les modalités restent encore à définir mais dont le premier jet de la
proposition de loi de Jean-François Chossy précise que les épreuves orales seront
primordiales sans toutefois négliger la part manuelle.
En Suisse, où les assistants sexuels existent, une association SEHP, propose aux parents et aux institutions des listes d'assistant(es) dont les prestations peuvent aller d'un contact sensuel à l'aide à la masturbation,
en passant par l'aide à la relation sexuelle entre deux handicapés.
Certains vont jusqu'à la pénétration avec l'assistante.
En Suisse, il s'agit d'une prestation payante, qui n'est pas prise en charge par l'assurance
maladie.
S'agit-il de soulager une souffrance ou est-ce une question de "droit à la sexualité" ?
L'assistance sexuelle s'inscrit dans une représentation récente qui fait de la sexualité l'un
des vecteurs de la "qualité de vie" qu'il est socialement prescrit de rechercher.
Un thème qui requiert beaucoup d'humanité et qui n'est pas sans poser des problèmes législatifs.

1 commentaire:

  1. Mon blog met au jour les écrits inquiétants que les promoteurs du système s'efforcent de faire oublier :

    http://assistance-sexuelle.blogspot.com

    Que pensez-vous des préconisations et des actes dont il est question au "Lien G" ?

    RépondreSupprimer