vendredi 14 janvier 2011

les 35 heures : une mission d'information parlementaire

La Tribune.fr (Reuters)
L'Assemblée nationale a décidé ce mardi, à l'unanimité, de créer, dans le cadre du
débat sur les 35 heures, une mission d'information parlementaire sur la compétitivité des entreprises et le financement social et se mettra en place
prochainement a annoncé Bernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale.

Le député socialiste Manuel Valls a rouvert il y a peu le débat sur les 35 heures en
proposant de les "déverrouiller". Ses propos ont provoqué un tollé à gauche et mis au
jour les divisions qui existent également au sein de la majorité.
Il est vrai que, au fil de cinq lois d'assouplissement, il ne reste pas grand-chose des
35 heures de Martine Aubry. Le temps a passé, le surcoût des 35 heures a été amorti
par le gel des salaires et les compensations financières.
Aujourd'hui, la durée effective du travail est devenue très largement contractuelle.
(Alain Madelin, ex ministre reconverti dans le business).

Cette mission aura pour objectif de faire le point a déclaré le président de l'Assemblée :
Quelle est la place du travail dans notre société ?

La durée du temps de travail à 35 heures par idéologie, sans aucune logique économique
L'état catastrophique des finances publiques. La réduction du temps de travail a été
compensée par l'Etat, et donc par le contribuable à travers des allègements de charges.
La mise en place des 35 heures s'est traduit par une augmentation de la masse salariale
de 2,5 milliards d'euros pour l'état sans compter les coûts induits par la restructuration de
la fonction publique et une désorganisation visible de certains services publics comme à
l'hôpital.
Les entreprises françaises perdent en compétitivité par rapport à leurs voisines allemandes, sans les comparer à la Chine ou à l'Inde.
L'entrée en vigueur des 35 heures a conduit à un décrochage très net de la France :
coût de la main d'oeuvre a augmenté de 30% entre 2000 et 2008 alors que, sur la même période, il augmentait de 15% en Allemagne.
Le coût horaire de la main d'oeuvre est bien plus élevé en France que chez nos principaux
concurrents européens 33,2 euros par heure en France contre 30,6 euros en Allemagne et
28,2 euros dans la zone euro. Une heure de travail coûte 5 euros plus cher en France que dans le reste de la zone euro.

Tous les gains de productivité français passent dans le rattrapage du retard pris à cause des
35 heures. On constate, pas d'augmentation sensible des salaires et une pression maximum
pour les salariés français. Relancer la négociation dans les entreprises sur la durée du temps
de travail.
Le monde a été frappé par une crise d'une violence extrême en 2008 qui a bouleversé les
équilibres financiers et économiques. Pas seulement en France.
Rouvrir le chantier de la reconstruction du droit du travail, peut être de nouvelles formes de travail, d'emplois, de contrats ?
Les 35 heures n'ont pas créé les 700.000 emplois promis et coûtent chaque année 15 milliards d'euros.
S'attaquer aux 35 heures, les supprimer ?
doit être l'occasion pour négocier un nouveau contrat social :
qui doit profiter aux salariés, aux entreprises et aux finances publiques.
pour les salariés : le pouvoir d'achat doit augmenter à terme , entraîner des créations d'emplois,
pour les entreprises : gagner en compétitivité
pour les finances publiques : l'Etat mettrait fin à 10 ans d'une politique d'allègements et d'exonérations qui creuse les déficits.




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